Un peu d’histoire…
La commune de Néron tire son nom du petit cours d’eau, qui traverse son territoire et sur les bords duquel les premières habitations s’établirent.
Si on attribue au mot une origine grecque, NERO pourrait se traduire par « endroit humide », ou par « cours d’eau », si on lui attribue une origine latine. Plusieurs dérivés de NERON ont existé jusqu’à nos jours : NORON, NEIRON, NERONIUM, NERO, NEROS…
Entre 768 et 771, le roi Carloman (frère de Charlemagne) confirme aux moines de St Denis (93) les possessions que leur avait données son père Pépin le Bref et au nombre desquelles figure la villa de Néron. Cette donation fut confirmée plus tard par Charlemagne, devenu roi d’Italie.
En 779, les moines de Thiron possédaient près de Néron le prieuré Saint-Rémy, dont il ne reste aujourd’hui plus aucune trace, car ses matériaux ont servi en 1827 à la construction du moulin de Pierres.
En 1250, le diocèse de Chartres mentionne l’église paroissiale de Néron, dédiée à Saint-Léger. Elle dépendait du doyenné d’Epernon et comptait alors 220 paroissiens.
En 1562, le 18 décembre, l’amiral de Coligny campa pendant 2 jours à Néron avec ses troupes, à la veille de la bataille de Dreux, qu’il perdit, et au cours de laquelle le Prince de Condé fut fait prisonnier.
Au 17ème siècle, le domaine de Néron était composé des fermes de Nogent-le Roi, Villiers, Bréchamps, Ormoy et Vacheresses. Il y avait à Néron, justice haute, moyenne et basse relevant de Dreux.
En 1679, le 10 octobre, a été bénie la cloche provenant du prieuré de Saint-Rémy, cloche actuellement à l’église Saint-Léger de Néron.
En 1773, la justice de Néron est transférée à Nogent le Roi.
En 1793, la population de Néron s’élève à 434 habitants.
Evolution de la population : en savoir plus….
En 1927, la fée électricité arrive dans la commune !
En 1935, est construit le dernier lavoir, celui du Pont de Fer.
Le 16 juin 1940, le 1er bataillon du 26ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais résiste héroïquement aux troupes allemandes au hameau de Feucherolles. Du côté français, on relèvera 40 morts, dont 30 africains, et 1 seul du côté allemand.
En mai 1944, un bombardier anglais s’écrase en plein champ ; une des ailes de l’avion a été conservée par la Mairie pour y être exposée.
En 1956, l’eau courante arrive pour les habitants du bourg et de la Place, ceux de Feucherolles l’ayant eue 10 ans auparavant !
En 1985 est ouverte l’école maternelle dans les locaux de la maison communale, dont l’inauguration a lieu lors de la fête de la St-Léger en 1986.
Patrimoine
L’église Saint-Léger :
Contigüe à une ferme seigneuriale dont la cour jouxte la nef nord (partie la plus ancienne du bâtiment), l’église aligne au sud, du côté de la place, six pignons du collatéral aux grandes fenêtres en tiers-point. (Cf bulletin de la Société archéologique d’Eure et Loir n°16).
Elle est construite en maçonnerie de moellons et cailloux avec des pierres en grès gris taillés pour les soubassements et les contreforts. Sa longueur totale est de 27 mètres, sa largeur de 17 mètres au total, dont 10 mètres pour la nef principale.
La partie la plus ancienne, constituée du mur nord et des deux murs pignons, date du XIIe siècle. La construction des six chapelles, plus tardive, date de 1552, ainsi que la nef principale avec sa voûte en bardeau rehaussée à cette époque.
Avec le temps, la partie sud-est construite au XVIe siècle s’était très nettement affaissée du côté du presbytère.
En 2000, la municipalité a financé une tranche de travaux consistant à injecter du béton sous le pilier Est afin de stabiliser l’édifice.
D’autres travaux ont été réalisés pour rénover la façade Sud et restaurer la chapelle de la Vierge.
Il reste cinq pignons à restaurer pour que la rénovation du bâti de l’église soit complète. En attendant, les contrefiches et étayages actuels installés à l’intérieur demeurent en place.
L’église Saint-Léger est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.